La Fédération Interprofessionnelle de la Vape (Fivape) vient de publier un communiqué de presse dans lequel elle s'oppose aux propositions du Comité National Contre le Tabagisme (CNCT) concernant la publicité sur les nouveaux produits du tabac et de la nicotine. Parmi ces propositions figure l'interdiction des arômes dans les e-liquides, ce qui pourrait avoir des conséquences dramatiques pour la santé publique si elles étaient retenues dans le Plan National de Lutte contre le Tabac (PNLT).

Depuis son arrivée en France il y a 10 ans, la vape s’est imposée comme l’outil de sevrage préféré des Français pour arrêter le tabac. En effet, elle permet chaque jour à 4 millions de Françaises et de Français de se tenir éloignés du tabac, contribuant directement à la diminution du nombre de décès liés au tabagisme. Selon la revue Cochrane, la vape est l'outil de sevrage le plus efficace, devant les substituts traditionnels.

Le consensus scientifique concernant les bienfaits de la vape pour arrêter de fumer n'est pas pris en compte par le CNCT qui privilégie une idéologie inefficace, stigmatisant les fumeurs au lieu de les aider à se sevrer du tabac. Les propositions avancées dans le rapport publié par le CNCT, si elles étaient appliquées, réduiraient à néant les efforts déployés depuis 10 ans pour réduire le tabagisme. La plus inquiétante d'entre elles est l'appel à l'interdiction des arômes dans les produits de la vape sous prétexte que ces derniers constitueraient une voie d'entrée dans le tabagisme.

Pourtant, toutes les études sérieuses menées partout dans le monde depuis 10 ans montrent qu'il n'existe pas d'effet passerelle entre la vape et la cigarette conventionnelle. De plus, la variété des arômes est un élément décisionnel central de la démarche de sevrage tabagique par la vape, mais également un facteur de maintien de la motivation. Réduire les arômes à la seule "saveur tabac" serait contre-productif : comment demander aux fumeurs d'arrêter le tabac en ne leur autorisant que la saveur dont ils cherchent à se défaire ?

Ces propositions sont faites sous couvert d'une meilleure protection des mineurs. Or, la vente de produits du vapotage leur est strictement interdite depuis 2016. Interdire les arômes reviendrait donc à cibler des produits qui aident directement et avec une grande efficacité les 4 millions de vapoteurs, et pourraient aider les 13 millions de fumeurs restants à sortir du tabac.

Les 8000 professionnels du vapotage qui travaillent au quotidien pour aider les fumeurs savent combien la diversité des arômes est un facteur essentiel de la démarche d’arrêt du tabac par la vape. Il est vital de les entendre à l’heure où la consommation de cigarettes repart à la hausse. C'est pourquoi la Fivape demande à rencontrer le Ministre de la Santé afin de trouver des solutions .

source* La Fivape